Bonsoir à vous !
Je reviens en cette fin de soirée pour vous parler d'un sujet sensible, très souvent tabou, qui sera accompagné d'autres articles dans les jours qui suivent, notamment de sujets tout aussi sensibles. Alors puisque nous y sommes, let's go !(je vous présente d'avance mes excuses pour cet article qui sera certainement écrit plus sérieusement que celui de la fois d'avant.)
Les phobies sont présentes à chaque coin de rue ; de la plus anodine à celle qui peut empêcher de vivre normalement. Pour ma part, les araignées ne m'ont jamais énormément effrayée et les clowns me donnent plus envie de rire que de pleurer, même après avoir vu le film "Ça". Je vais donc vous parler d'une phobie que je côtoie quotidiennement : la phobie scolaire.
Quand l'angoisse est plus grande que l'envie de vivre ses belles années de lycée...
La phobie scolaire, cette chose qui bouffe la vie d'environ 3% d'enfants et d'adolescents français et dont le chiffre ne cesse d'augmenter.Tout d'abord, qu'est-ce que cette phobie ? Voici la définition donnée par wikipedia : La phobie scolaire, ou refus scolaire anxieux, est une situation au cours de laquelle un enfant ou un adolescent se met à refuser d'aller à l'école, toute velléité de l'y conduire entraînant une crise d'angoisse voire de panique.
A présent, je vais vous donner ma définition de la chose : Je ne refuse pas d'aller en cours, ce sont les crises d'angoisse, les douleurs abdominales, les nausées, les pleurs et les insomnies qui m'y empêchent. La douleur n'est pas que physique, elle est aussi psychique.
Je ne dors pas de la nuit, je me lève avec un mal de ventre, celui qui broie les intestins, celui qui empêche de manger quoi que ce soit, puis les nausées arrivent. Je me couche sur le canapé afin de calmer ces douleurs et alors que l'heure fatidique arrive, avec elle se ramène une crise d'angoisse et des pleurs. Je ne vais pas bien.
J'ai
été diagnostiquée phobique scolaire en 2012, j'étais en 4e, j'avais 13 ans. Mes
parents ont alors été mis en relation avec le Centre
Médico-Psychologique le plus proche de chez moi et j'ai commencé à
une thérapie psychologique avec une psychologue que je consultais
une fois par semaine et une psychiatre pour les médicaments, des
anxiolytiques. Je continuais cependant à me rendre par moment au
collège, je suis d'ailleurs passée en 3e de justesse grâce à une
bonne appréciation de ma professeure de maths qui étaient
satisfaite de mes résultats malgré mes absences répétées.
En 3e,
j'ai totalement décroché après deux mois de cours, ce qui a
inquiété d'avantage mes parents, l'inspection académique ayant été
mise au courant. Nous avons été convoqués par l'assistante sociale
de l'inspection académique du Loir-et-Cher, qui a d'abord cru que je
n'allais pas au collège par choix. Puis je suis restée un an à la
maison, sans amis à part mon amour de meilleure amie, qui est encore
à mes côtés aujourd'hui. J'ai donc redoublé ma 3e et ai déménagé
dans le Maine-et-Loire. J'ai tenté d'aller au collège, la rentrée
étant un mercredi matin. Ma petite sœur rentrait
en 5e dans le même établissement, ce qui m'a fortement aidée, mais
le lendemain, impossible d'y retourner. Je suis restée un mois sans
que mes parents ne puissent rien faire. J'ai été admise au CMP de
Saumur et j'ai alors été diagnostiquée phobique sociale et
dépressive en plus de ma phobie scolaire. Changement de médicaments,
de psychologue, de psychiatre. J'ai commencé les cours par
correspondance et j'ai fait mon année de 3e de cette façon, en
ayant même passé le DNB -en tant que candidate libre-, que j'ai obtenu
avec mention bien (je me vente un peu, je suis vraiment fière de moi
pour le coup).
Puis est doucement arrivé la rentrée en seconde générale
dans un lycée public de Saumur (avec un proviseur plutôt loufoque).
Les choses ont bien débuté et mes parents ainsi que ma psychologue
étaient fiers de moi. Et alors tout a basculé, je ne sais trop
comment. Je me suis pourtant faites de supers amis, mais ça n'a pas
suffit.
On
est actuellement au mois de décembre et je ne me rends plus en cours
depuis plus d'un mois. Je vois bien que mes parents sont déçus et
que ma psychologue ne comprend pas cette soudaine « rechute ».
Mes médicaments ont encore changé, je vais passer une nouvelle
année scolaire par le CNED.
Je
ne vous ai pas raconté tout ça pour recevoir de la pitié ou pour
me plaindre, loin de là ces idées, mais pour vous dire que pour
vous, ce ne sont certainement que des petites peurs, le stress
habituel, mais alors ne blâmez pas les 3% d'enfants et d'adolescents qui
vivent chaque jour dans l'angoisse.
La
phobie scolaire est bien réelle, elle fait souffrir, provoque le plus généralement des dépressions, et cela ne devrait
pas être un sujet tabou, bien au contraire.
Si
vous connaissez quelqu'un qui est touché par cette maladie -car c'en
est une-, ne le lâchez pas, restez à ses côtés.
La question est telle ; d'où vient cette phobie ? Pourquoi est-elle aussi présente en France, pays dans lequel les enfants bénéficient d'une scolarité gratuite ?
Je vais vous dire quelque chose : le système scolaire français ne convient qu'à très peu de personne et certaines l'expriment d'une manière qui n'est nullement intentionnelle.
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Cet article n'aura vraiment pas été drôle et je me suis surtout penchée sur mon propre cas, ce qui me déplaît fortement. Si vous voulez que je rajoute certaines choses, je serais ravie de le faire. Je veux aussi que vous sachiez que si vous avez besoin d'écoute, je suis toujours présente sur les réseaux sociaux.
Prenez soin de vous et à bientôt.
xoxo (j'me la joue gossip girl)
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